La danse crépusculaire

Dans Bali un billet écrit par Christine le 16 août 2010

Il y a vraiment des jours bénis lors desquels je me félicite d’avoir préféré une balade solitaire au confort de mon  canapé transat. C’est souvent lorsque je suis seule, libre d’observer à ma guise, de m’arrêter aussi longtemps que nécessaire, de me contorsionner dans tous les sens, que ma moisson photo est la plus gratifiante.
Ce soir-là n’a pas fait exception. Après avoir croisé la jeune maman et sa fillette qui ramassaient des coquillages, j’ai vu de loin, de très loin, cette petite silhouette jaune et rouge gigotant à moitié immergée. Elle m’intriguait. Mais que fabriquait-elle donc dans l’eau depuis si longtemps?

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Succombant à ma curiosité, j’ai cherché à m’approcher. Non sans peine! Mes pauvres pieds, uniquement chaussés de tongs, m’en veulent encore de les avoir malmenés sur ces pierres volcaniques. Faute de zoom suffisamment puissant, il m’a ensuite fallu me mouiller. De l’eau jusqu’au genoux, craignant par dessus tout de passer au jus avec mon appareil, j’ai failli faire demi tour plus d’une fois.
Mais l’obstination a parfois du bon car c’est à un véritable spectacle que j’ai eu la chance d’assister.
L’homme, dans une chorégraphie parfaitement rôdée,  dansait dans  le scintillement du jour qui s’éteint dans la mer.
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Des gestes lents et mesurés, maintes et maintes fois répétés…
comme une inlassable incantation  à Dame Nature pour qu’elle daigne lui offrir de quoi nourrir sa famille…
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Au final, il lui a bien fallu près de deux heures pour compter 4 à 5 bestioles dans son filet.
C’est sûr, la prochaine fois que je mangerai du calamar, je me rappellerai de la patience infinie qu’il a fallu à ce pêcheur pour les ferrer!
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9 Responses to “La danse crépusculaire”

  1. Je suis assez d’accord sur cette idée de solitude pour faire des photos!!!! Ou alors, il faut se balader avec une autre personne qui a un appareil également.

  2. Dany dit :

    Magnifiques photos…

  3. Anonymous dit :

    Bonjour

    La pêche, école de patiance sans nul doute.
    Et pour le pêcheur, et pour le photographe, bravo à tout les deux.
    Alain

  4. Spiruline dit :

    @Le journal de Chrys: il faut vraiment être est sur la même longueur d’onde que la personne qui nous accompagne pour que cela fonctionne. La photo reste un « sport » solitaire à mon avis…

    @Dany: merci!

    @Alain: je pense être plus faite pour la pêche à la photo que pour celle à la ligne 😉 Bienvenue à toi ici!

  5. Marie dit :

    l’eau jusqu’au genou, ça en valait la peine, pour nous faire mieux voir le travail de ce pêcheur. Belle suite de reportage !

  6. ronan dit :

    sûr, mieux vaut être seul avec son boitier pour fureter. D’ailleurs je t’envie de parvenir à trouver cette liberté.

  7. Pastelle dit :

    Magnifique série !
    Et je te comprends pour la solitude. Je suis sortie hier avec mon mari et je n’ai fait que 3 photos nulles. Il me manquait l’inspiration. La solitude. 🙂

  8. isabelle dit :

    C’est fou qu’il ait un casque de moto pour pêcher le calamar!!

  9. Spiruline dit :

    @Marie: eh oui, c’est « sportif » parfois la photo 😉

    @Ronan: en l’occurrence, M. était ravi de pouvoir bouquiner tranquille au bord de la piscine…

    @Pastelle: même bien accompagnée, je m’en veux toujours un peu de retarder mon compagnon avec mes essais divers et variés

    @Isabelle: il portait de grosses bottes également, ce que j’ai bien compris, vu l’état de mes pieds. Par contre effectivement le coup du casque de moto m’interpelle encore….

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