Trek équestre au Kirghizstan – quels hébergements?

Dans Kirghizstan un billet écrit par Christine le 18 mars 2016

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La plaine déroule son immense tapis verdoyant entre les ondulations chauves des Tien-Shan. On a beau être à 1800 m. d’altitude, la chaleur est lourde en cette fin juillet. Le rythme régulier du pas de mon cheval me plonge dans une semi-torpeur. Tout aussi assommés que moi, mes camarades de trek chevauchent en silence. Mes pensées s’évadent et coursent les nuages dans l’infini du ciel kirghize lorsqu’une odeur fétide envahit mes narines. J’observe les alentours mas ne parviens pas déterminer l’origine de cette puanteur.  Soudain, j’aperçois la carcasse d’un bovin en putréfaction dont la couleur se fond avec avec la  terre sur laquelle elle gît. Prise d’un haut le coeur, j’ai hâte d’arriver à l’étape du jour, la première en maison d’hôtes depuis notre départ après plusieurs nuits passées sous tente et en yourte. Poussière et sueur  me collent à la peau, je rêve de la sauna qui nous attend…

Comme je l’ai déjà expliqué ici, faire un trek à cheval a constitué une façon de renouer avec l’équitation abandonnée pendant 10 ans après une pratique intensive depuis l’adolescence. Mais il représentait aussi une manière de sortir de ma zone de confort, de tester mes limites. Ma quête d’authentique m’a conduite à porter mon choix sur une randonnée proposant des conditions d’hébergement simples, au plus près de la nature et de la population locale, dont il m’importait véritablement de découvrir et partager le mode de vie. En cela, le Kirghizstan, dont le tourisme est encore une activité marginale, était une destination toute trouvée. Ce qui m’a notamment séduite dans la formule pour laquelle j’ai opté, c’est la variété des modes d’hébergement proposés. Durant les 19 jours de notre aventure, nous avons dormi sous tente, en yourte et en maison d’hôtes. C’est de ces différents types d’hébergement et de l’accueil qui nous a été réservé dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui.

Camping

Chaque jour, nous nous déplacions plusieurs heures durant à cheval. Nous n’emportions avec nous que le minimum d’affaires nécessaire pour la journée. Le reste de nos bagages et du matériel était transporté en camionnette jusqu’à la prochaine étape. A notre arrivée, après une journée de chevauchée fantastique, nous avions bien souvent à monter le bivouac nous-mêmes. Le premier jour, je suis restée totalement perplexe devant la toile et les arceaux étalés devant moi, n’ayant aucune idée sur la manière d’empoigner le problème. Heureusement que ma camarade de camping avait un peu plus d’expérience que moi en la matière. Avec un peu de pratique, nous avons rapidement augmenté nos performances pour finalement parvenir à monter notre abri en moins de 10 minutes. Les berges d’un ruisseau faisaient office de salle de bain (autant dire que la toilette était vite expédiée vu la température de l’eau) puis nous nous retrouvions tous sous une tente du UNHCR (!) pour manger un repas préparé par notre cuisinier.

Cliquer sur les photos pour les visualiser en grand

Yourte

Lorsque nous nous trouvions dans les hauts pâturages, nous avions la possibilité de passer la nuit dans une yourte que nos hôtes nous laissaient à disposition, tandis qu’eux dormaient dans des tentes de berger le temps de notre séjour.

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Certaines d’entre elles étaient splendides, avec leur paroi interne tendue d’un Touchkiss (tapis de dot) tissé de fil d’or et leur Tunduk (sorte d’immense plafonnier) multicolore orné de pompons. Malgré des conditions plutôt rudimentaires, nos hôtes se sont mis en quatre pour nous offrir le meilleur. Le sens de l’hospitalité n’est pas un vain mot vide pour ces gens.

A notre arrivée, il n’était pas rare que les hommes abattent un mouton pour notre repas du soir. Tous les gamins s’agglutinaient alors autour d’eux pour observer attentivement le soigneux travail de dépeçage et de découpe de l’animal. On nous a à chaque fois proposé des mets simples mais bons. Le matin, nous avions du riz au lait, du porridge ou de la semoule avec du pain, de la confiture et du miel. A midi, c’était pic-nic avec de la salade (tomate et concombre, ou pomme de terre ou pâte), des saucisses ou une sorte de fromage, des fruits secs et des biscuits. Le soir, nous avons goûté à des mets plus traditionnels comme le Beshbarmak, un plat de pâtes et de mouton très très gras, du Plov (riz, carotte et mouton), du Dimdama (pommes de terre, poivrons, oignons, tomate et … mouton) ou des Laghman, sorte de gros spaghettis fait à la main servis dans une soupe agrémentée de légume et de morceaux de viande. Vous l’aurez compris, si vous envisagez un séjour au Kirghizstan, mieux vaut aimer le mouton. Heureusement, on ne nous a pas offert l’oeil de l’animal. C’est un honneur et une marque de grande estime que l’on aurait pas pu refuser!!!

Avant ce voyage, le mot yourte suffisait à lui-seul à réveiller mes rêves de nomadisme, de liberté et de vie sauvage. Je me réjouissais vraiment de cette expérience mais la réalité m’a moins emballée. Avec 11 personnes allongées sur le sol, les bagages et certaines pièces de sellerie entassées dans un coin (enfin façon de parler), la table du repas rabattue contre une paroi et un poêle, la yourte était pleine comme un oeuf. De plus, si le soir il y fait bien chaud, la température baisse drastiquement, dès que le pôele n’est plus alimenté et la fin de nuit peut s’avérer très frisquette si l’on dort contre un paroi (bonjour les ponts de froid). Après quelques nuits, j’ai finalement préféré monter ma tente!

Villages et maisons d’hôtes

 

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Nous nous sommes essentiellement déplacés dans les montagnes et n’avons pratiquement pas traversés d’agglomérations. Dans les très rares villages que nous avons vus, les infrastructures étaient très rudimentaires. Les maisons sont construites en pisé. Leurs fenêtres, dont les vitrages sont tous recouverts de plastique pour assurer une meilleure isolation, ne s’ouvrent pas. Il n’y a pas non plus d’eau dans les maisons, il faut aller la cherche à la pompe dans la rue. Quant aux WC, ils sont situés à l’extérieur et ne sont reliés à aucun égout. Les familles les plus aisées disposent d’un sauna.  Mais n’allez pas vous imaginer paresser et suer des heures dans un local surchauffé avec bain froid à la clé. ll s’agit simplement d’une petite cabane qui bénéficie d’une arrivée d’eau que l’on peut chauffer. Un bidon et une louche en bois font office de douche. Après plusieurs jours de toilette à l’eau glacée d’un torrent,  c’est  toutefois un luxe très apprécié!

 

Le confort des maisons d’hôtes est certes  très éloigné de ce que l’on connaît chez nous mais j’avais raison de me réjouir d’y séjourner car nous avons à chaque fois été reçus comme des rois.

 

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Pour nous accueillir, les propriétaires entassent leur effets personnels dans un coin et se retirent dans une autre chambre, une dépendance ou chez des voisins. En maison d’hôtes, tout le monde dort dans une seule pièce à même le sol. Nos hôtes ont mis les petits plats dans les grands et nous ont accueillis avec des goûters aussi abondants que raffinés: salade de nouilles chinoises, salade russe, fruits, bonbons, biscuits. En ce qui me concerne j’ai complètement craqué pour les borsok, sorte de petits cônes de pâte soufflée que l’on trempe dans la confiture de son choix. C’est bien meilleur que les biscuits industriels dont les Kirghizes sont très friands!

 

 

 

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Au Kirghizstan, en maison d’hôtes ou aux toilettes, les chevaux ne sont jamais loin!

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Pour terminer ce billet,  j’aimerais rendre hommage à quelques unes de nos hôtesses dévouées et tellement attachantes. Elles s’occupent de tout dans la maison tout en gérant simultanément leurs enfants. Elles se sont dévouées sans compter pour que notre séjour soit le plus agréable possible. J’ai une tendresse toute particulière pour la première, cette alerte babouchka, toujours entourée de ses petits-enfants, dont il émanait une vraie douceur. C’est elle qui a insisté pour que je l’immortalise avec toute sa petite tribu.

 

 

 

 

 

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37 Responses to “Trek équestre au Kirghizstan – quels hébergements?”

  1. Danielle dit :

    Un reportage passionnant, de belles photos pour l’illustrer, des commentaires bienveillants avec quelques pointes d’humour …. j’ai voyagé et découvert ce pays, en particulier ses habitants, sans quitter mon bureau.
    Que du bonheur !

    • Christine dit :

      Bonjour Danielle, je suis ravie de t’avoir offert un peu d’exotisme dans ton bureau 😉 Merci de ta visite et des mots que tu as laissés ici. J’y suis très sensible.

  2. Nathalie dit :

    Quelle belle aventure, découverte, rencontre avec ce pays, ces gens que je ne connais pas (juste la voiture me rappelle celles de l’Ouzbékistan)… Tout ça donne envie! Encore des belles photos, tant pour les paysages, que pour les portraits… Pas facile de choisir, ma préférée est celle de la fenêtre à travers laquelle on voit les chevaux (belle composition avec beaucoup de noir ;-), j’aime aussi les jumelles chèvres en haut des escaliers (quelle symétrie incroyable!), et aussi les 3 portraits de femmes à la fin, et aussi l’enfant à la fenêtre, et aussi… Merci pour ce partage, ce voyage… Bon week-end Christine !

    • Christine dit :

      Ce billet, je l’ai voulu informatif, raison pour laquelle j’ai inséré passablement de photos descriptives mais j’ai aussi voulu montrer des images un peu plus travaillées comme celle des chèvres sur l’escalier ou des chevaux à travers la fenêtre. Cela me fait particulièrement plaisir qu’elles aient retenu ton attention tout comme les portrait que j’ai vraiment voulu soigner. Belle semaine Nathalie.

  3. Anne dit :

    Tes photos sont magnifiques, comme toujours. J’ai l’impression de prendre un grand bol d’air et de me souvenir de respirer en les regardant. Une affection particulière pour celle avec l’enfant à la fenêtre, vraiment très belle. Merci!

    • Christine dit :

      L’espace est immense là-bas, sans clôture, ni barre d’immeuble et c’est vrai que l’on se prend à respirer à plein poumon comme pour mieux s’approprier un peut de cette immensité,. Si mes photos parviennent à en restituer une infime parcelle, j’en suis heureuse. A bientôt Anne et merci de ta visite.

  4. Gin dit :

    Magnifiques images et un beau reportage sur l’hospitalité en milieu pauvre!

    • Christine dit :

      Les Kirghizes n’ont pas grand chose mais ils partagent beaucoup. En cela ils sont immensément riches 🙂 Merci de ton intérêt Gine.

  5. Anne G dit :

    Merci pour ce beau récit que tu partages avec nous. Chacune de tes photos donne à voir beaucoup de choses et j’aime la façon dont tu les a organisées pour nous faire cheminer avec toi dans toutes ces familles. Merci !

    • Christine dit :

      Bonjour Anne, quel plaisir de te lire ici! Merci de ta visite. J’ai pris beaucoup de photos durant ce voyage et le plus difficile est de faire un choix. J’essaie de ne pas être redondante et d’organiser mes récits et mes images de manière claire et pas trop ennuyeuse. Ta remarque sur la manière de présenter mon billet me fait donc particulièrement plaisir. A bientôt

  6. Marie dit :

    Quel bel article ! … c’est un vrai plaisir de te lire et de découvrir tes images toutes aussi belles les unes que les autres : de superbes portraits, des ambiances conviviales, de très jolis paysages, le tout toujours bien construit, c’est très agréable à lire.
    Penses-tu avoir été au bout de tes limites Christine, le côté rudimentaire des infrastructures t’a-t-il gêné – ou bien – cela n’a t-il que peu d’importance lorsque l’on part à la découverte d’un pays et de sa population ?
    Je pense que ton article peut être vraiment très utile pour les futurs aventuriers ; ne montant pas à cheval, je sais que je n’en ferais pas partie mais je n’aurais pas voulu rater ce « rendez-vous en terre inconnue », j’étais ravie de découvrir ces contrées qui sont totalement dépaysantes 🙂

    • Christine dit :

      Bonjour Marie, même si j’ai pris quelques instants pour réfléchir à ta question, je crois pouvoir répondre que non, je ne suis pas allée au bout de mes limites. J’ai été fatiguée, j’ai eu mal aux muscles et me suis levée certains matins avec difficultés mais jamais je ne m’en suis jamais voulue d’être partie faire ce trek ou ai été à bout. En fait, cette rando correspondait exactement à ce que je recherchais. On s’adapte très rapidement à ces conditions rudimentaires et la conscience de vivre des moments exceptionnels compense largement le manque de confort. Je pense que je repartirai un jour faire une telle expérience, dans un autre pays, tant que je suis en forme. J’ai tellement rêvé devant ma TV avec Frederic Lopez et ses invités que j’ai moi aussi envie d’avoir encore rdv en terre inconnue . Belle semaine et à bientôt.

  7. Pascal dit :

    Superbe reportage ! Tes photos donnent vraiment envie de découvrir le Kyrghizstan.
    Je suppose qu’il est également possible de faire des treks dans ce pays, parce que les rares fois où je suis monté sur un cheval, ce n’était pas très glorieux.

    • Christine dit :

      Merci Pascal, venant de l’aventurier que tu es, ton comm. me fait très très plaisir. Il est bien sûr possible de faire des treks non équestre dans ce pays. Nous avons du reste croisés pas mal de marcheurs et de cyclistes baroudeurs, surtout près du lac Son Gül. Il est possible également de louer des chevaux à la journée pour faire des petites balades sans se lancer dans un tre,k de deux semaines. Pour une telle aventure, il faut quand même avoir une certaine habitude de l’équitation, même s’il n’est pas nécessaire d’avoir un niveau technique très élevé.

  8. Donlope dit :

    Que de belles photos! Un vrai voyage en marge du temps!
    Ce doit être une expérience formidable! Plutôt que de voyager en avion ou en TGV, prendre le temps, faire du trajet le but du voyage…j’aimerais vivre ce type d’aventure. Et les rencontres ont l’air d’avoir été belles, quelque soit l’hébergement 🙂
    Bonne semaine!

    • Christine dit :

      Merci Donlope! Cette façon de voyager permet une véritable immersion dans la nature et des rencontres authentiques, même si la communication est difficile (à moins de parler le russe, ce qui n’est pas mon cas). Mais attention, on y prend vite goût. Je rêve maintenant de refaire une telle expérience dans un autre pays… Belle semaine à toi aussi.

  9. Salut Christine ! Waouh, quel dépaysement, chapeau ! On sent vraiment la destination au bout du monde. Ce n’est pas courant d’aller dans ce pays, ça a l’air très joli en tout cas, avec la montagne et ces sortes de vallons ! Les yourtes sont superbes, par contre, je ne me vois pas faire ça avec mon dos … J’adore les portraits, ils sont très beaux ! Le duo de chèvres est excellent et les chevaux même aux WC, c’est une habitude j’imagine ! :p

    Il est toujours hallucinant de voir que ce sont les personnes qui vivent très modestement qui partagent le plus. Les tables sont superbement garnies, ça a l’air très bon. C’est marrant qu’ils soient très branchés bonbons ! 🙂

    • Christine dit :

      Salut Anne, je confirme, ce pays est superbe et encore très préservé. Il est peu connu mais gagne à l’être pour qui aime les grands espaces et la vie simple (et les chevaux bien sûr). Ces chevaux sont du reste mon coup de coeur. Je n’en ai rjamais qui soient aussi sûrs en terrain accidenté. Il n’y a qu’à les laisser faire,. Et en plus ils ont un caractère en or! Quant aux kirghizes, ils sont non seulement très accueillants mais aussi très curieux de l’autre, de notre âge, de notre statut familial, de notre métier etc. Ils ont par exemple été assez stupéfaits d’apprendre que dans notre groupe j’étais la seule à avoir des enfants et que bon nombre de mes camarades avaient des chats ou des chiens. ça les a fait beaucoup rire! Merci de ta visite ici et à bientôt

  10. Bonjour Christine. Tout d’abord, la photo du gamin (ou de la gamine, excuse mon incompétence…) est fantastique. Digne de National Géographic. Je vais envoyer le lien de cette publication à ma grande fille qui travaille à Genève. Elle est sur le point de quitter son travail, vendre sa maison pour partir.. En plus elle fait du cheval depuis toute gamine. Je crois bien que tout ça va la faire rêver…

    • Christine dit :

      Bonsoir Dominique,
      C’était une petite fille. Merci pour ce compliment vraiment élogieux! Quant à ta fille, je l’envie de s’en aller à l’aventure. Si mon petit billet peut lui donner des envies, j’en serais ravie…

  11. Laurent dit :

    Pas de vodka pour arroser ces repas ? Mais comment est-ce possible 😉

  12. Lannic dit :

    Si je t’ai donné l’envie d’aller découvrir les beautés de l’Ouzbékistan, je dois dire que je suis moi tenté d’aller me balader dans les grands espaces kirghizes (ça se dit ?).
    Par contre mes médiocres qualités équestres ne me permettraient pas de réaliser ton expédition.
    Une fois de plus ta publication est passionnante.
    Les infos accompagnent agréablement toutes tes photos.
    Et il y a quelques pépites là dedans, à commencer par tous tes portraits qui sont vraiment extra. Tout particulièrement celui du gamin qui te fixe derrière son vitrage.
    J’ai aussi bien apprécié le coup double des biquettes et le bleu que l’on retrouve régulièrement au long de ta publication.!

    • Christine dit :

      Oh Zut, pourquoi après double vitrage et double WC n’ai-je pas pensé à doubles biquettes ! Les grand espaces kirghizes (oui c’est juste) se prêtent également à la rando pédestre, alors n’hésite plus si ces contrées t’appellent 😉

  13. Quel voyage extraordinaire, loin de tout ! Quel dépaysement, mais aussi quelques inconvénients, comme les toilettes…
    Les voyages qui permettent de rencontrer les habitants, sont toujours passionnants. Magnifique reportage qui nous laisse entrevoir cette belle aventure. Et comme toujours, de très belles photos accompagné de très belles phrases.
    Bon weekend de Pâques

    • Christine dit :

      Les toilettes ne sont qu’un petit désagrément et on finit par s’habituer à un confort plus rudimentaire. Merci beaucoup Mesdames. J’espère que vous avez passé une agréable trêve pascale.

  14. Isa dit :

    Bonjour Christine,
    Encore du rêve que tu nous amènes là. Tes billets nous plonges au cœur de « terres inconnues », un peu à la manière de Frédéric Lopez, et je me dis que cette quête d’authenticité est un luxe. Sylvain Teisson dans son livre « Dans les forêts de Sibérie » exprime qu’à une époque où la planète est surpeuplée et réchauffée, vivre dans un lieu sauvage et froid est un luxe. Tu fais bien de te donner les moyens de vivre ce luxe et un grand merci à toi de nous l’offrir en partage, et merci aussi de nous faire découvrir ce pays encore inconnu pour nous. Tes photos dévoilent la beauté de la simplicité au plus près de la Nature. Continue à nous faire rêver ainsi ! Je te souhaite un excellent we Christine !!

    • Christine dit :

      Bonsoir Isa,
      Je constate que nous avons les mêmes références entre F. Lopez et S. Tesson dont le livre que tu cites m’a passionnée (j’avais également noté ses réflexions sur le luxe que représenteront à l’avenir les contrées froides et peu peuplées du globe), Avant de partir au Kirghizstan, j’ai également lu sa « chevauchée des steppes » dans laquelle il raconte sa traversée de l’Asie centrale à cheval. J’espère pouvoir rééditer un jour ou l’autre ce genre de voyage qui m’apporte beaucoup sur le plan personnel. Merci de tout coeur de me suivre et à bientôt

    • Oui, un bon weekend de Pâques, trop mangé et trop bu…

  15. evelyne dubos dit :

    Des conditions d’hébergement rudes que j’ai bien connues (et aimées…) dans les divers déserts que j’ai parcourus, au Niger dans l’Aïr et en Afrique de l’Ouest dans les cases des villages… Maintenant ce n’est plus possible, nos conditions de santé ne le permettent plus alors on est monté en gamme pour continuer de voyager. :-)) Dans le désert Rub al Khali aux Émirats nous étions dans un hôtel très confortable, une sorte de petit village à l’architecture arabe plein de charme avec différents types d’hébergement, le tout en plein milieu de nul part… et tu sais quoi ? j’ai adoré !!! :-))
    J’ai lu ton billet bien illustré avec bcp d’intérêt et de beaux souvenirs me sont revenus même si les pays étaient différents. J’adore tout particulièrement la photo de l’enfant à travers la vitre et celle avec les 2 chèvres, toutes 2 fort bien cadrées.

    • Christine dit :

      Coucou Evelyne,
      Je me sens encore suffisamment en forme pour faire ce genre de voyage mais mon conjoint ne peut pas se le permettre., pour des raisons de santé également, Il va donc falloir que nous conjuguions nos envies respectives pour trouver un compromis et je pense que nous nous dirigerons vers le même genre de solution que tu as adoptée. IL reste encore tellement de pays à découvrir. Merci pour ton retour positif sur mon billet et mes photos et à bientôt.

  16. J’imagine qu’effectivement on doit progressivement s’habituer au moindre confort. Je crois que la chose qui me retiendrait davantage, c’est le froid. J’ai horreur d’avoir froid…. Mais sur tes photos les personnes ont l’air de ne pas craindre!
    Côté photo, nous sentons que tu as pris grand plaisir et tu nous transmets ton enchantement!
    Finalement, quel bonheur d’être du voyage avec toi…

    • Christine dit :

      Le froid n’a pas été un problème durant ce voyage. En altitude, il fait vite frais et mieux vaut être bien équipé, surtout la nuit mais nous avons aussi pu chevaucher en journée en simple t-shirt. Cela dit, il ne faut pas trop se fier à la tenue des Kirghizes qui sont « durs à cuir » et qui ont l’habitude de vivre au grand air. Et je suis heureuse que me photos traduisent le plaisir que j’ai eu durant ce voyage. Il fut total et réel. J’espère bien revivre un jour une expérience de cette intensité. Merci de ta visite Chrys et bon week-end.

  17. Awena dit :

    Très beau reportage. Photos intéressantes qui font ressortir des emotions douces et chaleureuses. Ton reportage donne l’impression que tu as pris le temps de t’imprégner de ton environnement. Assez de temps aussi pour gagner la confiance des gens et les prendre en photos. J’aime bcp la photo de l’enfant à la fenêtre, celle des chèvres et principalement les portraits. Les couleurs paraissent très naturelles (‘J’aime le ton doux des couleurs). Et quelle table ! Quel beau repas. A bientôt,

    • Christine dit :

      Bonjour Awena,
      En fait je n’ai pas eu tellement le temps d’apprivoiser les gens car nous ne restions pas longtemps au même endroit, entre une à 3 nuits. Mais il faut dire que les Kirghizes ne sont pas du tout farouches avec l’objectif et se prêtent très volontiers à l’exercice du portrait. En ce qui concerne les couleurs de mes photos, je suis restée au plus proche de la réalité. J’ai procédé uniquement au développement des fichiers raw, sans forcer sur la saturation et les contrastes. Quant aux goûters que je montre dans ce billet, ils étaient absolument délicieux, c’est vrai (et aussi plus raffiné que ce que l’on a pu manger parfois…) A bientôt et merci de ta visite.

  18. Tous tes billets sur ce trek me fascinent Christine. Je suis vraiment admirative car ce n’a pas du être facile tous les jours; des nuits non récupératrices ajoutées à des journées difficiles … heureusement que toutes ces belles rencontres font pencher le balance du bon côté ! C’est vraiment le genre d’aventure qui me tenterait beaucoup … mais peut-être pas 19 jours !!

    • Christine dit :

      Pour être franche, à la moitié du voyage, j’en avais un peu « plein les bottes » et certains matins, j’étais très courbatue mais après deux jours de repos, j’étais toute requinquée. Et comme tu le relèves, ces petits désagréments ont été largement compensés par tout le bonheur que m’a apporté cette expérience fantastique. Du reste, j’aimerais beaucoup refaire ce type de voyage mais ce ne sera pas pour tout de suite. Il faut aussi que je consacre du temps à mon conjoint qui lui, est loin de partager mes idées d’aventure un peu rustique… Si ce genre de trek t’intéresse, n’hésite pas à te renseigner, il existe de très nombreuses offres moins longues et plus « confortable ». La version que j’ai choisie l’année dernière est l’une des plus longues que j’ai pu trouver… Belle fin de semaine Laurence.

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