A fleur de peau(x)

Dans Maroc un billet écrit par Christine le 20 avril 2015

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Il s’avance vers moi, en agitant un bouquet de menthe  sous son nez: « masque à gaz berbère! » me dit-il dans un sourire.

En ce début avril, il ne fait ni très beau, ni très chaud à Marrakech mais à proximité des cuves d’eau souillée et des peaux de bête, l’odeur n’est pas franchement agréable. Je n’ose imaginer la puanteur qui doit s’en dégager  avec quelques degrés de plus. Un petit snif de menthe de temps en temps durant la visite ne fera pas de mal à mes narines meurtries et m’évitera des haut-le-coeur…

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Mais laissez-moi tout d’abord vous raconter comment, au gré de mes déambulations désorientées, je me suis retrouvée dans le quartier des tanneurs un peu excentré de la médina. Autant vous le dire tout de suite,  je suis tombée dans un traquenard!

Alors que je musarde tranquillement dans les souks, seule au hasard de mon inspiration, un jeune homme m’aborde amicalement pour me signaler les tanneries à proximité. Sentant mon intérêt, il  me précise que je suis une sacrée veinarde car le samedi est le seul et unique jour de la semaine où les berbères descendent de leurs montagnes pour traiter leurs peaux. Ce serait trop bête de manquer un tel spectacle! Cette visite me tente bien mais  je n’ai pas la moindre envie de me coltiner un accompagnant collant. Je décline poliment en indiquant que je souhaite y aller seule. Il insiste:  « Pas de problème, je ne suis pas guide, c’est gratuit, j’habite dans le quartier, je rentre chez moi, je te montre juste le chemin ». Et voila comment j’ai mis le doigt dans l’engrenage. L’homme me conduit à travers un véritable dédales de ruelles jusqu’à son copain au bouquet de menthe qui me dit être le gardien des tanneries. Je sens bien que la visite ne sera pas gratuite mais peu m’importe, le lieu et l’activité titillent ma curiosité. Et ô surprise, mon accompagnant prend congé, sans rien me demander, me laissant aux bons soins du gardien. Enfin c’est ce que je crois sur le moment…

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Captivée par l’activité qui règne dans cet endroit incroyable, je n’ai plus qu’une idée, en savoir plus sur le sujet. Des cuves partout, remplies d’eau et/ou de liquides douteux, d’où se dégagent des odeurs peu engageantes, des peaux, des poils, des tapis, des morceaux de bois…C’est une véritable ruche.

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Les conditions de travail des hommes sont peu enviables et doivent être carrément abominables en été, lorsqu’il fait plus de 40°. Certains sont chaussés de cuissardes pour fouler les cuirs dans des bains peu ragoutants. La plupart portent des gants mais d’autres préfèrent s’en passer. Je frémis en pensant que même si tous les produits utilisés sont soit disant naturels, ils n’en ont pas moins pour propriété principale d’attaquer la peau!

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Les peaux de bête sont épilées à la chaux avant de macérer dans de la fiente de pigeon, qui a la propriété de l’ammoniaque, pour assouplir le cuir. Elles sont ensuite battues dans des bains d’écorce de blé pour enlever l’odeur et les blanchir pendant quatre ou cinq jours, avant de passer au tannage réalisé avec des tanins végétaux (écorce de chêne) et minéraux. De la chaux au tannage, l’opération prend 24 jours environ.

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Ici et là gisent des tas de poils mouillés que les femmes transformeront en tapis.

Les cuirs seront ensuite séchés puis teints, deux fois par ans, lorsqu’il fait chaud m’a-t-on dit, puis à nouveau séchées au soleil. Les pigments sont naturels, le coquelicot pour le rouge, le safran pour le jaune, la cannelle pour le brun, le khôl pour le noir, l’indigo pour le bleu et l’henné pour l’orange.

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Les cuves appartiennent à la ville. Elles sont louées aux tanneurs de génération en génération. A Marrakech, les peaux sont réparties dans 17 tanneries. Les petites peaux (chèvre et mouton), sont envoyées dans les tanneries arabes tandis que les grandes peaux (vache et agneau) partent dans les tanneries berbères, telle celle que j’ai visitée.  Le savoir-faire marocain est ancestral. Saviez-vous que le terme « Maroquinerie » trouve son étymologie directe dans le mot Maroc?

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La visite fut somme toute assez brève, même si j’ai pris mon temps pour faire des photos, profitant de l’opportunité qui m’était donnée sans, pour une fois, me faire invectiver (j’y reviendrai dans un prochain billet).  Mais alors que je m’apprête à prendre congé du gardien-guide, il ne me laisse pas le temps de lui donner un pourboire que déjà il me conduit dans une boutique adjacente, histoire de me montrer les produits fabriqués à partir des cuirs tannés. Flairant le piège, je ne parviens toutefois pas à m’esquiver. Sacs, babouches, poufs, j’admire le travail des artisans sans avoir l’intention d’acheter quoi que ce soit mais face à l’insistance des marchands et dans le but de marquer mon soutien aux tanneurs dont les conditions de travail m’ont émue, je consens à acheter un sac dont je n’ai ni besoin, ni vraiment envie. Un peu remontée tout de même, je le négocie âprement à tel point que le vendeur se montre tout juste poli. Il insiste pour que je lui remette en sus du prix convenu un cadeau de la Suisse mais comme je n’ai rien à lui remettre, il ne cache pas son irritation. J’en profite pour déguerpir dès mon achat acquitté mais  alors que je me crois enfin en paix, le gardien-guide surgit de je-ne-sais-où pour me demander son pourboire. Le montant remis ne lui suffisant pas, je manque de fermeté et rallonge la mise. Mais le pompon, c’est lorsque le jeune homme, qui m’a conduite soit disant gratuitement jusqu’à la tannerie, apparaît pour me demander à son tour une commission. Trop c’est trop! Là je le remballe carrément.

J’ai, comment dire, les nerfs à fleur de peau(x)!

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J’ai appris par la suite que les tanneries fonctionnent tous les jours de la semaine et non pas uniquement le samedi. Cela fait partie des stratagèmes utilisés par les rabatteurs pour apâter les pigeons. Par ailleurs, en parcourant les forums de voyageurs lors de la préparation de ce billet, j’ai découvert que de nombreux touristes ont vécu la même « mésaventure » que moi, avec plus ou moins d’agressivité. Ceci dit, même si je déplore les techniques utilisées pour nous conduire aux tanneries et soutirer de manière exagérée de l’argent aux touristes, je ne regrette pas  cette visite qui m’a permis de découvrir des méthodes de travail traditionnelles ainsi qu’une partie de la médina différente de la carte postale traditionnelle. Et je tiens à préciser que même en étant seule, je ne me suis jamais sentie menacée.

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40 Responses to “A fleur de peau(x)”

  1. Anne dit :

    Chère Christine,
    Je retourne bientôt à Marrakech. Bien que n’étant pas allée aux tanneries, j’ai vécu ça aussi. Tous ces hommes qui vous accompagnent 3 mètres et demandent de l’argent (et j’étais pourtant en couple!!). C’est vraiment pénible et ça gâche le plaisir d’être dans ce beau pays. Du coup, je ne sais pas si j’irai ou non voir les tanneurs. Tes images sont chouettes en tout cas!

    • Christine dit :

      Hello Anne,
      En l’occurrence, l’homme qui m’a accosté au départ ne m’a pas demandé de l’argent et s’est vraiment montré sympa, naturel et pas collant. C’est pour ça que je ne me suis pas trop méfiée… Si tu peux te rendre seule aux tanneries et que tu ne veux rien acheter (n’entre surtout pas dans une boutique), je pense que la visite vaut le coup. Perso, je trouve normal de rétribuer la personne qui te fait visiter et te fournit des info sur le site. Je me réjouis de découvrir tes impressions de voyages 🙂 A bientôt

  2. Marie dit :

    Elles sont belles tes images Christine … ces deux billets consécutifs en ocre nous plongent dans de belles ambiances je trouve … tes photos sont toujours très bien composées et c’est un grand plaisir de les découvrir à chaque fois 🙂
    Pour avoir vécu les mêmes moments, ton histoire me parle plus particulièrement ; mais je n’étais pas seule … c’est facile de se perdre dans les ruelles de la Médina et donc de se laisser guider par une âme « bienveillante » (un peu intéressée tout de même !), la visite s’est déroulée de la même façon, même rituel … malgré tout, la visite est intéressante et reste un bon souvenir 😉
    Vivement la suite !!! .. des images de l’Atlas ou d’Essaouira peut-être ? 😉

    • Christine dit :

      Coucou Marie,
      ça fait du bien de constater que je ne suis pas la seule « nouille » à m’être fait « avoir, »même si c’est très relatif car comme toi, j’ai eu du plaisir à cette visite. Et bien sûr, il y aura d’autres images du Maroc ici, de l’Atlas et peut-être d’Essaouira. J’étais avec des amis ce jour-là et n’ai pas vraiment pu prendre du temps pour photographier à ma guise. Il faut quand même que je me montre sociable de temps en temps et que je lève le nez de mon viseur 😉 Belle semaine à toi

  3. Marie dit :

    Christine, j’ai oublié de te dire que la seconde photo n’est pas visible …

  4. Pastelle dit :

    Je ne suis jamais descendue, je n’ai pris des photos que d’en haut, tes photos ont une belle originalité. Ta mésaventure est un classique malheureusement, le tourisme est leur gagne pain souvent…

    • Christine dit :

      Bonjour Pastelle,
      Je comprends tout à fait que le tourisme soit un gagne-pain pour certains et suis prête à payer pour des visites comme celle de la tannerie mais c’est la manière qui me dérange. Les tanneurs feraient bien d’organiser des visites « officielles » où l’on paie un seul billet en étant (plus ou moins) assuré que le prix est destiné à l’association.et ne finisse pas au fond de la poche de celui à qui l’on a donné l’argent (et qui prétend partager avec les autres ouvriers…) Un point de vue surélevé m’aurait bien plu également mais je n’aurais pas su où en trouver l’accès.. Bonne journée à toi.

  5. Gine dit :

    Je ris de ta mésaventure! J’ai vécu le même genre d’agressivité en Tunisie, pour des sujets beaucoup moins attirants que ces tanneries. Par contre, à Salé, à Rabat, que de la gentillesse et des services rendus sans jamais aucune pression. Résultats : j’ai donné le seul sac acheté en Tunisie à Emmaüs, et j’ai gardé les boîtes de buis marocaines, toutes aussi inutiles, mais chargées d’émotion!
    Mais pour faire ces belles photos et pour voir cet endroit, j’aurais mis bon prix! Tu as su merveilleusement tirer parti de leur roublardise!

    • Christine dit :

      Hello Gine,
      Mon dernier séjour en Tunisie, qui remonte à huit ans environ, ne m’a pas laissé un bon souvenir . Je n’ai pas apprécié du tout l’attitude des hommes à l’égard des femmes, à tel point que je n’ai plus envie d’y retourner. La situation au Maroc est beaucoup plus agréable de mon point de vue. Je comprends que les circonstances d’un achat t’aient dégoûté d’un objet. En ce qui concerne mon sac, il me plait finalement pas mal. Je n’ai pas fait une si mauvaise affaire 😉 Merci pour ton appréciation de mes photos, c’est toujours agréable de lire qu’elles sont appréciées. Bonne semaine.

  6. Cécile dit :

    De très belles photos: j’ai hâte de découvrir la deuxième, énigmatique à souhait! Mais la septième me plaît plus particulièrement. J’aime beaucoup ton traitement, est ce le même que dans l’article précédent? En tout cas, nous voilà bien prévenu également par ton récit. j’espère que ton sac, tu l’apprécie néanmoins!! Hihihi… Belle journée, et au plaisir de te lire.

    • Christine dit :

      Bonjour Cécile,
      pour la 2ème photo, il faudra attendre ce soir. Désolée pour ce petit bug. Le post-traitement n’est pas le même que celui que j’ai appliqué aux photos de mon précédent article dédié au bouddhisme en Birmanie,. Il est beaucoup plus simple puisque je me suis contentée d’une légère désaturation. Quant à mon sac, comme je l’ai écrit à Gine, il me plait finalement pas mal. Il est assez simple, passe-partout. Je pense que je vais le trimballer partout cet été. Merci de ta visite et à bientôt avec d’autres images du Maroc..

  7. Comme toujours, vous nous gâtez avec de très belles photos…nous attendons la deuxième !
    Nous avons vécu la même chose à Fes ou nous avons visité les tanneries., et à Marrakech dans les Souks. C’est un peu le revers de la médaille de ces pays, ils sont tellement gentils en général, mais très « collants » et sans arrêt en demande d’un pourboire. Ils réagissent très mal lorsqu’on ne veut pas acheter les articles qu’ils proposent. Même averti, on se laisse piéger, pour eux c’est de « l’artisanat » aussi 🙂

    • Christine dit :

      Le problème, c’est que d’une manière nous ne sommes absolument pas rompus au marchandage dans la société dans laquelle nous vivons. Mais avec un peu d’exercice, tout devient beaucoup plus facile. J’étais beaucoup plus à l’aise avec tout cela à la fin de mon séjour 🙂 Il faudra que je retourne au Maroc pour vérifier si j’ai bien assimilé la leçon 😉

  8. Isa dit :

    Joli récit et superbes photos de cette tradition ancestrale. Les teintes de sable légèrement rosé ou brun pâle rendent compte de la tonalité de fond de ce pays. Malgré l’envers du décor, l’endroit mérite une visite… merci pour ce partage !

    • Christine dit :

      C’est sûr que l’endroit mérite la visite. Quant aux tonalités légèrement délavées de mes photos, elles se sont imposées dès la prise de vue dans mon esprit. Le post-traitement n’a dès lors pas demandé un grand boulot. A bientôt Isa.

  9. AniLouve dit :

    Désagréable insistance, même si on la comprend, mais tu nous offres de bien belles photos dans cet intéressant reportage.

    • Christine dit :

      L’insistance fait partie du jeu. Une fois qu’on l’ a compris, elle ne devient plus désagréable mais ne nous atteint tout simp,lement plus. Mais il m’a fallu plusieurs jours pour le comprendre.

  10. Chrys dit :

    Étant allée au Maroc, en Tunisie, en Egypte, à chaque fois j’ai eu de fortes sollicitations mais j’ai remarqué que si on était ferme et directe (vraiment sans hésitation), l’insistance devenait beaucoup moins persistante. Je pense que là, ton envie de prendre des photos était très forte, et c’est bien normal, et du coup, c’était un bon filon pour gratter quelques sous!!! Donnant donnant. Tu prends des photos, tu prends quelque chose d’eux, tu donnes quelque chose en échange.
    😉
    Voilà, on sait qu’il en est ainsi dans ces pays. On a du mal à l’accepter parfois…

    Ton reportage est très intéressant et instructif! MERCI pour le partage et de tes photos et de ton expérience!

    • Christine dit :

      Tu as raison, il faut de la fermeté et de la conviction pour repousser l’insistance. Mais cela demande un peu d’entraînement, ce que je n’avais pas durant les premiers jours de mon séjour au Maroc. La question de payer pour une photo est très délicate, il n’y a pas de réponse toute faite. Lorsqu’il s’agit de photographier des personnes, notamment en portrait, je demande l’autorisation et en cas de refus je m’abstiens. Là où je trouve la situation beaucoup plus sujette à caution, c’est lorsque l’on veut saisir des silhouettes dans les rues. Pourquoi faudrait-il un accord ou payer?
      Merci pour le partage de ton expérience et ton point de vue Chrys. A bientôt

  11. haude dit :

    Billet très intéressant, ils sont doués tout de même!
    La chose positive c’est d’avoir pu découvrir cet artisanat, seule et pouvoir faire les photos que tu veux.
    bonne fin de semaine, @ bientôt Haude

    • Christine dit :

      C’est tout à fait juste. Je ne regrette absolument pas cette expérience, d’autant plus que je n’avais jamais vu de tannerie auparavant. Belle semaine à toi Haude

  12. Isa dit :

    Cela me rappelle de jolis souvenirs … nous avions pris l’option de découvrir les tanneries seuls , ce qui n’est pas forcément aisé mais évite les sollicitations et ‘anarques’.

    • Christine dit :

      Comme je l’ai déjà écrit plus haut, je suis tout à fait d’accord de payer le guide qui me fera visiter les tanneries et m’en expliquera le fonctionnement. C’est le système de rabattage qui me chiffonne plus.

  13. Voilà un endroit que je n’ai pas visité quand nous sommes allées à Marakesh mais ton billet est très documenté et si vivant que j’ai l’impression d’y être !!! J’ai connu le même genre de mésaventure pour les visites dans la Médina … et j’ai fini par craquer pour des achats qui ont fini au secours populaire. C’est ce qui m’agace dans ces pays et c’est pire en Tunisie !!

    • Christine dit :

      Dans un endroit comme les souks, j’ai remarqué que l’on perd vite nos bonnes résolutions. On voit des trucs « pas chers » dont on a pas besoin mais qui collent bien avec le cadre et les vacances et on craque. Par exemple, je me suis achetée un sarouel (genre sac à caca comme disent mes gamins) que j’ai porté là-bas mais je ne suis pas sûre que je le ferai par chez moi…. 😉

  14. Lannic dit :

    Malheureusement un classique que l’on rencontre dans quelques autres contrées. Et il est souvent difficile d’y échapper pour peu que l’on veuille découvrir certains quartiers ou sites.
    Mais à quelque chose « malheur » est bon, tu en as bien profité pour faire le plein de belles photos de cet endroit vraiment extraordinaire que je n’avais vu que des balcons mais avec quand même quelques brins de menthe échangés contre quelques dihrams !

    • Christine dit :

      Ahhh ces fameux balcons,… Pastelle m’en a parlé mais moi, je n’ai pas eu l’occasion d’y aller. Dommage une vue d’en-haut du site m’aurait bien plu.

      • Lannic dit :

        La vue est certes sympa de là haut, mais il n’est pas possible de faire des gros plans comme tu nous en proposes ici.
        A moins d’être équipé d’un gros téléobjectif que personnellement je n’ai pas.

  15. Pancho dit :

    Un bien joli article, les photos sont superbes. Quand à ta mésaventure, ma fois tout les moyens sont bons pour gagner 3 sous!!! Est-ce que les touristes étrangers qui viennent à Paris, n’ont pas le même genre de mésaventures? Moins flagrant, mais je suis sûre que des petits malins, sont bien organisés.
    j’adore l’idée du masque à gaz berbère 🙂
    Bonne soirée

    • Christine dit :

      Des trucs et des combines il y en a partout, on en a peut-être seulement moins conscience 😉 Merci pour tes mots Pancho et à bientôt

  16. Bonjour très chère cop’s 🙂

    Et bien je vois que tu es rentrée de ton périple marocain ! Arf, la situation que tu décris ici est un tel classique … C’est pour cela aussi que j’aime tant l’Algérie car une telle situation serait impensable. Cet hiver, lorsque nous y sommes allés, on s’est rendus à Tipaza (des ruines romaines très connues juste à côté d’Alger). Nous étions avec une amie qui connaissait un guide touristique. Elle l’a appelé mais il n’était pas disponible immédiatement. Du coup, nous y sommes allés sans lui. Mais un peu de temps après, il nous a rejoint. Comme nous avions fini notre tour des ruines, il nous a emmené dans la montagne voir des coins superbes. Nous avons eu droit à un véritable cours de botanique régionale 🙂 En passant, nous nous sommes arrêtés chez un cousin à lui qui produit du miel. Résultat des courses, ce cousin nous a non seulement offert une collation (lait de chèvre et pain algérien), mais aussi un bocal de miel pour que nous nous souvenions de lui 🙂 Bien entendu, il était hors de question de lui donner quoi que ce soit comme argent, c’était un cadeau ! Le guide quant à lui a absolument refusé de se faire payer car selon lui il n’a pas rempli sa mission initiale qui était de nous guider à travers les ruines de Tipaza ! Et c’est nous qui avons absolument insisté pour le rétribuer !!!! C’est sûr, l’Algérie de ce point de vue est un tout autre univers. Moins facile d’accès certes (car aucune structure touristique organisée -officielle ou non), mais où la notion d’accueil est tout simplement extraordinaire.

    • Christine dit :

      Bonsoir chère Laurence, quel plaisir de te relire par ici:-) Et merci pour ton partage d’expérience concernant l’Algérie. Je ne connais absolument pas ce pays mais ma soeur qui s’y est rendue il y a longtemps m’a tenu des propos très semblables aux tiens. J’espère avoir un jour l’occasion de le vérifier par moi-même, avec toi ce serait encore mieux non?

  17. marie dit :

    superbe post !
    Jamais je n’aurais pensé à un post traitement des couleurs tel que tu l’as fait, c’est très réussi.
    Bises

    • Christine dit :

      Mais Marie, il n’y a pas de post traitement, si ce n’est un ajustement des contrastes. Les couleurs sont d’origine, promis, juré! Merci de ta visite

    • Christine dit :

      Désolée Marie pour ma réponse précédente, j’ai confondu avec mon dernier billet 🙁 J’ai effectivement désaturé les images de cette série et suis ravie que ce traitement te plaise.

      • marie dit :

        ah, je me disais aussi…. mais bon, je crois que je vois tout en couleurs saturées, moi, à force… parfois je repasse dans des lieux photographiés, et que je ne les reconnais pas, c’est dire !

  18. Awena dit :

    Excellent reportage ! Tu m’en apprends ! Et tes photos sont très chouettes. A chaque fois que je lis des reportages et que j’entends des histoires sur Marrakech, c’est la meme chose qui revient…ces hommes qui poussent à guider les touristes qui ne retrouvent pas forcement leur chemin dans les souks….Mais je n’avais jamais entendu parler de ces tanneries. Très impressionnant. Le restant de ton passage là-bas s’est mieux passé après cette mésaventure ?

    • Christine dit :

      Merci Awena. Cette mésaventure a eu du bon puisqu’elle m’a permis de prendre ces photos. Sinon, le séjour au Maroc fut excellent.Je pense vous montrer bientôt d’autres images de mon séjour. Belle semaine à toi.

  19. […] pas allée chez les tanneurs. C’était un objectif cette année, surtout après le récit de Christine, mais j’ai renoncé devant la chaleur écrasante, préférant moi aussi le repos au riad sur la […]

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