Dans Macro un billet écrit par Christine le 9 décembre 2014
On les a choisies belles évidemment, fraîches comme des jouvencelles et pleines de vigueur à l’instar de ces sentiments qui nous ont poussés à les effeuiller tout l’été.
Un peu, beaucoup, passionnément…
Les beaux jours s’en sont allés.
Celles qui ont échappé à l’amour transi n’ont pas résisté pas au temps qui fâne et délave.
Les pauvrettes plient l’échine sous les larmes du ciel, rabattent frileusement leur pétales sous le souffle du vent du nord et finissent inévitablement le coeur à nu.
Faut-il pour autant les dédaigner?
La beauté ne réside-t-elle que dans la fraîcheur et l’éclat intact de la jeunesse ?
N’allez surtout pas croire que je baigne en plein spleen mais en les observant de tout près, j’ai été touchée par la grâce fragile de ces marguerites. Leurs pétales qui se recroquevillent se sont mis à me parler à tel point que j’ai prêté à ces végétaux en fin de vie des attitudes humaines: l’une me fait un adieu du bout de ses doigts tordus, l’autre cherche pudiquement à cacher les restes de sa splendeur évanouie… A mes yeux, en perdant la rigidité de leur éclat, ces petites fleurs ont gagné en expressivité.
Et vous, ces photos vous dépriment-elles ou trouvez-vous aussi un certain charme à ces fleurs fanées?
Ça fait toujours de la peine de voir une fleur fanée, mais c’est vrai qu’elles ont aussi un autre charme. Tes photos les honorent bien justement.
Lorsque j’ai pris ces photos, à la fin de l’été, je n’ai pas ressenti de la tristesse. En fait j’ai été interpellée par leur « posture ». J’ai eu l’impression que la première me faisait un petit signe du bout des doigts. Quant à la seconde, elle m’a fait penser à une petite fille timide qui se cache le visage. Je suis contente que tu leur aies trouvé du charme. Merci Nathalie!
Ah non, pas la moindre déprime en regardant tes deux photos.
Elles n’ont certes plus leur splendeur et couleurs d’antan mais conserve un charme certain dans ces monochromes tout en douceur.
Et le format carré leur va comme un gant. A peine une petite préférence pour la première un peu ébouriffée.
Alors toi aussi tu es sensible au langage des fleurs fanées;-) J’aime bien ton idée de maguerite ébouriffée.
Je les aime et j’en ai plein mes fichiers photo!
Rien de plus beau qu’un chiffon de rose ou d’hibiscus! Je n’aime pas spécialement les roses en boutons, mais lorsque la fleur s’alanguit et laisse tomber ses pétales… quelle grâce!
Les tiennes s’enveloppent dans leurs atours, comme frileusement!
C’est beau!
Elles te rendent poétesse, tu en parles avec beaucoup de sensibilité Gine.
Très délicat et bien rendu!
C’est un sujet auquel on ne pense pas et qui montre bien la fragilité des fleurs.
Merci Donlope. La fragilité est un thème intéressant en photo, les fleurs fanées sont un sujet simple pour l’aborder.
Ces fleurs fanées ont beaucoup de charme et ne me dépriment pas du tout…
Je vois un parallèle à faire avec l’être humain dans ta question: « La beauté ne réside-t-elle que dans la fraîcheur et l’éclat intact de la jeunesse ? » J’ai envie de répondre: « Non, bien heureusement!!! » La fragilité révélée a quelque chose de touchant je pense…
Merci et bravo Christine pour ces 2 belles compositions! 🙂
Le parallèle avec l’être humain était bien entendu sous-jacent dans ma réflexion. La presse, la pub ne nous montrent que de jeunes et belles « plantes » alors que des personnes mûres ont tant de charme aussi! Merci d’avoir relevé cet élément Céline.
Ah non, pas de déprime en regardant vos photos, il y a une autre beauté que l’on découvre ! Nous n’avons pas l’habitude de les voir sous cet angle. Votre beau texte accompagne merveilleusement bien ces belles photos.. Nous personnellement, nous coupons souvent les fleurs fanées d’un bouquet pour mettre les pétales dans une coupelles, il y a une beauté « après »
Lorsque j’ai montré ces photos à des proches, la plupart d’entre eux ne les ont pas aimées (surtout la 2ème qu’ils ne comprenaient pas). Votre réaction me rassure. Quant à votre astuce déco, je la note précieusement.
A l’heure où je vois à peine le bout de ma rue pour cause de pluie, je les trouve tristes. Mais en vrai, elles sont belles et fragiles!
Alors on n peut dire que la beauté est une question d’état d’esprit et de météo 😉 Merci de ta visite Anne.
Les fleurs fanées ont tjs quelques chose de doux et de nostagique
tu as bien su faire ressortir cela : belle poésie
bonne fin de semaine, @ bientôt haude
La nostalgie d’un temps qui passe et ne reviendra plus! A bientôt Haude.
Je partage ton intérêt pour les fleurs fanées, j’aime leur charme désuet et suis souvent tentée de les immortaliser ! leurs textures, leurs couleurs un peu passées sont très photogéniques.
J’ai une petite préférence pour ta seconde image 😉
Bonne fin de semaine Christine.
c’est la première fois que je m’intéressais à ce sujet mais j’ai envie d’y revenir un jour ou l’autre. Comme tu le soulignes, elles sont très photogéniques. A bientôt Marie.
J’aime le charme qui se dégage des fleurs flânées…faut dire aussi que les russes aiment trouver un brin de beauté dans la tristesse !
C’est cette fameuse nostalgie russe qui si bien su inspirer vos grands écrivains… Merci de ta visite Polina.
Ah non, ça ne me déprime pas du tout. Bien au contraire. Quand tu dis que ces fleurs ont des attitudes presque humaines, c’est exactement ce que j’ai ressenti en voyant la deuxième. Presque honteuse.
Et puis, j,aime bien l’idée qu’il reste des personnes pour prendre le temps de regarder les choses et de chercher de la beauté là où à priori il n’y en a pas ou plus. Ça fait mon affaire, moi que ne suis plus ni jeune, ni beau…
Mais tu as encore beaucoup d’esprit Dominique 😉 A bientôt
Il ne faut pas négliger cette seconde beauté,… Beauté d’une autre dimension, dans laquelle les traits sont sont plus graves et finalement plus expressifs, les couleurs s’effacent mais la matière qui s’assèche en devient plus forte. Tout cela me parle encore… ce sont les stigmates d’une nature jamais à vide d’expression. Bon week-end Christine !
Tu en parles très bien Isa. Et je suis su que tu saurais tout aussi bien mettre en image ces stigmates. Les possibilités sont innombrables, il suffit juste d’ouvrir l’oeil. Merci pour ce beau comm.
J’aime les marguerites, leur simplicité. C’était le prénom de ma tata qui m’a élevée, une personne très simple elle aussi, très humble mais pleine d’amour… elle a vécu jusqu’à 92 ans, sa peau était toute fripée par la rudesse de sa vie mais pour moi son visage n’était que douceur… c’est pourquoi tes jolies photos me touchent aujourd’hui. Juste merci!
Ton témoignage m’a beaucoup touchée Evelyne. Merci de l’avoir partagé ici.
Une bonne chose que de parler aux fleurs , non ? Je suis bien d’accord avec toi, la beauté ne se cache pas que dans la jeunesse , et bien heureusement !
Oui, même si pour nous les femmes, il n’est pas si facile aujourd’hui d’accepter l’oeuvre du temps sur nos visages….
très belle série toute en délicatesse et sentiments. Le temps passe et les fleurs trouvent une autre forme de délicatesse et beauté. C’est un autre poème, une autre chanson dont les paroles tristes et mélancoliques n’emportent pas moins.
La vie est faites de couleurs, de saisons et de sentiments différents. A nous de savoir les chanter au mieux ! Merci pour ton comm. Françoise
Beaucoup de charme effectivement, y compris dans ces quelques lignes !! les roses qui commencent à se dessécher me laissent la même impression mais je n’ai jamais réussi à capter aussi bien que toi cette sensation.
Pour le moment, seule Marguerite a su me parler de la sorte. J’espère que Rose saura le faire bientôt. On va tenter de dialoguer un jour ou l’autre 😉 A bientôt Laurence.
J’adore la deuxième, où cette fleur s’enlace, comme pour se bercer. J’avais fait des essais autour des fleurs fanées, rien ne m’avait convaincu. Ça me donne envie de réessayer. Merci!
Décidément j’aime beaucoup les mots que tu poses sur mes photos, Cécile! Les fleurs fanées sont très expressives et peuvent constituer de beaux sujets macro pendant la « mauvais » saison. Je me réjouis d’en voir tes interprétations.