Dans Maroc un billet écrit par Christine le 20 mai 2015
Dans mes bagages pour le Maroc en avril dernier, j’emportai toutes les images que j’avais envie de faire de ce pays magnifique et de ses habitants. Des images hautes en couleurs, en chaleur, d’enfants jouant dans les ruelles, de marchands d’épices négociant un sachet de ras el hanout, de femmes bavardant à l’entrée d’un hammam et de sourires que je n’aurai qu’à cueillir à chaque coin de souk… Bref, je m’étais tricotée un doux fantasme, qu’une fois sur place, la réalité s’est fait un malin plaisir de démailler.
Jamais jusqu’à ce voyage, je n’avais à ce point ressenti d’hostilité du simple fait de prendre des gens en photos. Les raisons pour lesquelles certaines populations se sentent plus ou moins à l’aise ou sont plus ou moins amicales avec l’objectif sont certainement multiples. La religion, les mentalités, le manque de respect des touristes en font probablement partie mais autant le dire tout de suite, il n’est pas dans mon intention de mener ici un débat et de polémiquer sur la question. Je pars du simple constat fait lors de mon séjour à Marrakech: les Marrakchis détestent les photos et ne se privent pas de nous le faire comprendre. Combien de « no photo » secs et de regards noirs n’ai-je pas essuyés en essayant de saisir discrètement une scène de rue ou un échange marchand…
Pour moi qui n’aime rien tant que croquer des scènes de la vie quotidienne, « capturer l’humain dans son biotope », cette hostilité m’a dans un premier temps déstabilisée. Parce que je dois bien l’avouer, photographier un monument, une rue hors la présence de ceux qui les font vivre n’a que peu d’intérêt à mes yeux. Je ne vous parle pas d’aller effrontément planter un énorme zoom sous le nez des autochtones pour leur voler le portrait. Je pense que vous commencez à me connaître. Il suffit à mon bonheur photographique d’insuffler un zeste d’humanité, même furtive, à mes images. C’est un peu mon dada, je vous en ai déjà parlé ici pour vous dire que rien ne vaut une présence humaine pour donner l’échelle d’une scène. Ici, ce n’est pas tant d’échelle qu’il s’agit que d’informations sur le contexte de la prise de vue. Une tenue vestimentaire, une attitude sont pour moi des indicateurs tout aussi pertinents d’un lieu que son architecture, sa calligraphie ou sa topographie.
Les premiers jours, je reconnais avoir failli céder au découragement, surtout après m’être fait copieusement invectiver par un homme surgi soudainement de nulle part, alors que j’osais photographier un âne et sa charrette plantés tout seuls devant un mur décrépi !!! Mais ragaillardie par une bonne nuit de sommeil et bien décidée à rapporter des images qui me plaisent de mes vacances, je suis retournée me perdre dans la médina, loin de la place Jemaa el fna où tout est à vendre, même un sourire, avec dans ma poche un allié petit mais très précieux.
Emmener mon reflex massif et peu discret dans de telles conditions aurait été un non sens. Il est donc resté sagement à l’hôtel et c’est un petit compact expert Sony DRX 100 III que l’on m’a généreusement prêté avant mon départ qui m’a accompagnée. La bête a beau être à peine plus épaisse qu’un portable, elle n’en a pas moins beaucoup de qualités. Je ne suis pas vraiment branchée technique et ne vais pas vous abreuver de détails indigestes mais outre sa très petite taille qui lui permet de se glisser aisément dans un sac à main de nana ou dans une poche, son grand capteur, une optique Zeiss très lumineuse (24-70mm, f. 1.8-2.8) et la possibilité de shooter en raw m’ont rapidement séduite.
Ceci dit, même muni d’un appareil aussi petit soit-il, il faut ruser et essayer autant que possible de se fondre dans le paysage tant les Marrakchis sont attentifs et détectent rapidement « le danger ».
Une de mes « techniques » a consisté à me poster à un endroit déterminé, face à un mur dont la texture ou les couleurs m’intéressaient, dans un passage couvert aux lignes graphiques etc. en feignant de ne m’intéresser aux pierres alors que je ne faisais qu’attendre qu’une personne rentre dans le champ. Certaines s’arrêtaient certes mais avec un peu de patience, j’ai obtenu ce que je souhaitais.
L’écran (partiellement) orientable de ce petit compact s’est révélé également très utile pour éviter de cadrer à hauteur d’yeux et de me faire (trop vite) repérer. Il m’a fallu tout de même un peu d’entraînement pour parvenir à des cadrages pas trop fantaisistes.
Au final, j’ai réussi à saisir avec ce petit compact quelques scènes de rue qui sans être des chefs d’oeuvre n’en sont pas moins plaisantes à mon goût et retranscrivent bien l’ambiance ressentie au coeur de la médina.
Et vous avez-vous déjà vécu ce genre de situation et comment vous y êtes-vous pris pour faire des photos?
Je serais vraiment heureuse de vous lire sur ce sujet, alors n’hésitez pas!
Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur les caractéristiques de ce petit compact Sony, vous en trouverez ici le test terrain complet effectué par Marc Charbonnier.
Bonjour Christine,
Wow, tu m’impressionnes! J’admire ton courage! Sensible comme je suis, je crois que j’aurais démissionné, ou du moins, j’aurais essayé de trouver d’autres sujets. 😉 Mais tu as bien fait de persister, et heureusement que tu avais ce compact, je connais plusieurs personnes qui apprécient sa légèreté et sa discrétion quand vient le temps de faire de la photo de rue. Au moins tu es revenue avec la satisfaction de réaliser les clichés que tu désirais, la présence des personnes ajoutent de la vie. J’aime beaucoup la première et la troisième image pour le mouvement que tu as réussi à capter, et aussi la dame dans le couloir, une aura de mystère plane sur cette image.
Je n’ai malheureusement pas de trucs à partager, mais j’ai hâte de lire ceux ces autres. Toujours bon à connaître quand on visite les pays étrangers.
Bonne semaine!
Anne
Tu sais, Anne, je crois qu’en ce qui me concerne c’est plus une question d’obstination que de courage. Je n’avais vraiment pas envie de rentrer bredouille. C’est aussi une question de patience. Pour prendre la photo de la dame dans le couloir, je suis restée un long moment appuyée au mur à attendre qu’une silhouette intéressante passe. J’ai fait plusieurs essais avec des touristes mais ce n’était pas satisfaisant. Lorsque je l’ai vue arriver avec sa longue robe et son voile, j’ai su qu’il ne fallait pas que je me loupe 😉 Le fond de l’image est certes surexposé, mais comme tu le relèves, cette zone de lumière confère une touche de mystère à l’image que j’apprécie beaucoup. A bientôt.
Je me contente d’admirer les photos des autres, alors je ne peux partager mon expérience. Mais , en dépit de toutes les difficultés que tu as rencontré, ces scènes de rue sont superbes. Tu as vraiment réussi cette symbiose entre les lieux et les gens, et des couleurs si réjouissantes..
La silhouette dans la ruelle est magique, l’homme qui pousse son vélo tellement sérieux, celui qui soulève le sien tellement inattendu, etc … Quant aux lignes courbes arabesques et autres sur les murs, c’est parfait.
Merci pour ces photos.
Merci AniLouve d’être si attentive et sensible à ces images. Cela me touche beaucoup.
Je suis allée à Marrakech la semaine dernière, et j’avais déjà vécu cette hostilité. Donc j’ai assumé le gros appareil et accepté les refus sans insister. Et quand les gens acceptaient, tant mieux, même si c’était très rare. Je publierai bientôt les images!
Je suis impressionnée, tu as réussi à convaincre des marocains . T’ont-ils demandé de l’argent? En tous cas, je vais surveiller tes publications et ai hâte de découvrir tes photos. Belle semaine Anne.
Bonjour très chère cop’s ! Très chouettes tes photos malgré l’adversité. Ma pauvre, ça n’a pas eu l’air d’être facile en effet ! Mais je crois que tu as adopté la bonne stratégie : faire semblant de rien et de t’intéresser à tout autre chose. je ne vois vraiment pas autrement comment tu aurais pu faire d’après ce que tu nous décris.
Je pense pour ma part que cette « animosité » vis à vis du photographe-touriste peut finir par être compréhensible de la part de ces gens. Ce n’est certainement pas à cause de problèmes de religion, j’en suis sûre (ça n’a rien à voir avec la choucroute, c’est dans nos phantasmes ça ;). Je crois que le Maroc est une destination tellement touristique et il faut bien le dire aussi, de tourisme « bas de gamme » qu’ils ont probablement eu à faire à pas mal de déconvenues. Ces gens savent par ailleurs très bien qu’ils vont se retrouver la plupart du temps sur internet (la preuve ) et c’est surtout cela qui les dérange (en tout cas d’après mon expérience et ce qu’ils m’en ont dit). Pour eux, ce n’est pas tant le problème d’être photographiés que celui de la « privacy » et plus particulièrement les femmes qui détestent se voir affichées sans qu’elles puissent maîtriser où. Crois-moi, elles sont les premières à se photographier entre elles et à se partager leurs photos. mais cela reste dans le domaine du privé. Ces gens maîtrisent parfaitement les technologies de diffusion et ils savent pertinemment que toutes ces images leur échapperont.
Il y a aussi une relation entre « eux et nous » assez ambigue, complètement partagée réciproquement entre le je t’aime-je te déteste, et ce n’est pas avec ce qui se passe dans l’actualité en ce moment qui peut arranger les choses. Bien entendu, toi tu n’y es pour rien, mais comment savoir ?
gros becs ma belle !
Tu connais mieux le Maghreb que moi, Laurence, donc je ne peux que croire ce que tu dis du rapport à la photographie des Africains du nord. Ceci dit, ce qui m’irrite un peu, c’est que dans la mesure où on ne prend pas de photo dégradantes,, sur le domaine public, je ne vois pas vraiment où est le problème. C’est la même chose que lorsque l’on fait de la photo de rue dans nos pays. Quant à l »ambiguité dont tu parles, je l’ai tout à fait ressentie. Lorsque l’on est client, on nous aime beaucoup…. Mais ceci dit, je n’ai hélas pas eu le temps ni l’occasion de nouer de liens privilégiés avec des marocains.
Quel contraste avec l’Asie que j’ai récemment découvert et où à l’inverse les passants me «piquaient » les enfants pour se faire prendre en photo avec.
Il te reste les google glass (ha ha ha), la panoplie d’agent secret ou la djellaba des Dupont et Dupont…
Plus sérieusement, je pense que dans un climat de réticence tel que tu l’as vécu (aux causes très bien suggérées par Laurence), il n’y a guère qu’une approche lente, une rencontre réelle dans laquelle chacun apprend à se connaitre pour parvenir à se faire admettre et enfin pouvoir sortir un appareil et faire des photos intéressantes et consenties.
Évidemment, dans le cadre d’un séjour touristique plus ou moins bref, ce genre de reportage « long terme » est impossible.
La clef de tous nos maux ne serait-elle pas alors le temps ?
Dans la panoplie du parfait photographe « secret », Pastelle m’a signalé un lien montrant l’utilisation d’une montre à photographier absolument étonnante 😉 La vidéo vaut le coup d’oeil.
Pour le reste, je partage ton point de vue, rien ne vaut une approche progressive de son interlocuteur, le dialogue et l’échange pour parvenir à des photos de qualité. Ce n’est hélas pas toujours possible mais cet été, je vais m’en donner le temps lors d’un voyage différent de tous ceux que j’ai fait jusqu’à maintenant. A suivre donc.
Bravo Christine pour ton obstination et ton contournement de la difficulté!! Je n’ai pas été vraiment confrontée à cela, je ne pratique pas la photo depuis assez longtemps, mais ayant écouté ci et là les témoignages, j’ai choisi aussi mon OMD10 parce qu’il a un écran orientable, c’est ainsi une façon de bluffer qui peut aider.
Belle série en tout cas, j’en aime beaucoup pour des raisons différentes. Un vrai plaisir.
Merci Cécile. Avec l’OMD10, tu as le parfait outil pour te lancer dans ce genre de prise de vue. Alors bientôt une petite série de street photo? Bonne semaine.
Ça fait un petit moment que je n’ai pas été confronté à cette situation. Mais lorsque j’avais un compact, nettement moins bon que le Sony DRX 100 III qui est à priori ce qui ce fait de mieux dans le genre, je procédai à peu près comme tu l’as fait ici en essayant de ruser un peu et en essayant de me fondre dans le « paysage » autant que cela puisse se faire.
Maintenant lorsque je voyage je n’ai que mon réflex si bien qu’il m’est relativement difficile de faire ce genre de photo si je sens une réticence des personnes. Dans ce cas je m’abstiens.
Mais le 28-300 mm que j’utilise en voyage me permet quand même de voler des scènes de rue pour peu que je trouve une position « stratégique » où me poster.
En tout cas tu as ici une belle collection de scènes très intéressantes avec un petit faible pour la 1ère et la 4ème.
Je crois que cette méthode convient à pas mal de photographes. D’autres préfèrent « aller au front » et déclencher frontalement tout en continuant leur chemin. Je ne me sens pas du tout de procéder de la sorte. Et dis-donc, un 28-300 mm, ce doit être volumineux à transporter en voyage non?
Merci pour ton partage d’expérience, Lannic et à bientôt.
C’est peu de dire que le boitier additionné du 28-300 pèse un peu !
Pour les randos j’utilise un gilet acheté sur le net il y a quelques années.
Celui-ci me permet de supporter assez aisément le poids et en plus il permet de garder les mains libres lorsque ça s’avère nécessaire.
Bref, nn investissement que je n’ai pas regretté une seule seconde.
J’ai trouvé une vidéo qui présente ce produit.
https://www.youtube.com/watch?v=xkVBOiMjs-s
Il est impressionnant ce gilet, et sûrement pratique, mais je me vois mal porter un truc comme ça en vacances 😉
La première fois où les gens qui m’accompagnent et qui sont également équipé d’un réflex voient ce truc, ils me regardent parfois d’un drôle d’œil voir parfois avec un certain dédain, mais bien souvent ils finissent par m’envier lors des randonnées où ils doivent supporter la courroie autour du cou.
Mais je te l’accorde, ce n’est pas très seyant ! 😀
Très peu de gens sur mes photos… je me censure presque toujours! La raison en est simple: Vivant au Burkina dans les années 80, je ne pouvais imaginer photographier les gens contre leur volonté et la plupart d’entre eux assimilaient photos et journalisme, donc un salaire pour le photographe. Salaire auxquels ils estimaient avoir droit, eux aussi. Des discussions qui pouvaient vite dégénérer en situation dangereuse. Ceci était valable pour les villes et une certaine catégorie de la population! En campagne, les gens se cachaient et ne comprenaient pas qu’on leur en demande la permission : ils ne voulaient simplement pas être « mis dans la boîte ». La situation a certainement dû changer!
Mes autres voyages en Tunise, au Maroc, en Afrique de l’Est et de l’Ouest m’ont conforté dans ma crainte et mon ennui de tant de discussions fort agressives. Je m’abstiens donc.
Il n’y a que dans les grandes villes où l’image est publique et où je me sens à l’aise de photographier des gens – avec ou sans demande. Je précise que je travaille toujours avec un écran orientable et que cela me permet de faire des images dans la discrétion… là où l’appareil photo est un objet courant!
Ton expérience est intéressante, merci de nous en faire profiter Gine. Compte tenu de ce que tu as vécu, je comprends tes réticences et tes craintes. Moi-même, je n’aime pas non plus les discussions et l’agressivité qui peuvent entourer un prise de vue, c’est pour cela que j’essaie d’être le plus discrète possible. je n’ai jamais été sérieusement prise à partie, si je sens que la situation devient tendue, je m’en vais. Bonne semaine.
Elles sont très bien ces photos, et le fait qu’elles soient prises à la sauvette ne fait que rajouter à l’authenticité des scènes.
Je n’ai jamais fait de photos à Marrakech, je suis un peu étonnée, car je n’ai presque jamais eu de refus dans le reste du Maroc. Une jeune fille à Rabat, c’est tout. Et à Essaouira, des enfants qui me demandaient de l’argent en échange de la photo. Par contre dans les médinas j’évitais autant que possible le gros appareil, car je me sentais un peu gênée de transporter un matériel qui représentait parfois pour eux plusieurs mois de salaire. J’avais un petit compact à 200 euros qui suffisait bien pour ce que je voulais faire.
Et je viens juste de tomber sur un article qui m’a fait sourire, une manière de répondre à ta question aussi
http://phototrend.fr/2015/05/challenge-photo-gary-tyson-hellokitty/
😉
A mon tour d’être étonnée que tu n’aies essuyé aucun refus, Quand es-tu allée au Maroc Pastelle? Il n’y a pas qu’à Marrakech que j’ai vécu de telles situations. Alors que je photographiais une casbah dans l’Atlas, les femmes qui passaient devant m’ont clairement fait comprendre que je devais cesser de le faire….
Et un grand merci pour le lien de la vidéo, cette montre est vraiment étonnante:-) Bonne soirée.
La dernière fois c’était il y a 3 ans, mais pas à Marrakech. Juste à Casablanca, à Rabat, et dans des petits bleds. Mais je vais y retourner, ça me manque trop.
Pour ma part, soit j’arrive à être discrète, en photographiant de dos, soit je demande la permission, que j’obtiens toujours sans grande discussion, en Grèce.
Je te raconte la chose à l’envers et qui m’a bien fait rire. Quand j’habitais dans la vieille ville de Nauplie, je me suis retrouvée un jour, en djeba – parce que c’est très agréable à porter quand il fait chaud – à balayer la rue devant chez moi. Et voilà-t-y pas qu’un car de touristes asiatiques a débarqué et m’a copieusement photographiée. Je n’ose imaginer les discussions sur le « costume traditionnel » qui a dû avoir cours une fois revenus dans leur pays !
C’est vrai que lors de mes vacances en Grèce il y a deux ans, je n’ai eu aucun problème de ce genre. Les Grecs sont manifestement moins chatouilleux face à l’objectif. Et merci pour ta savoureuse anecdote qui m’a bien fait sourire 🙂 Bonne semaine Amartia.
Vos photos nous donnent envie de retourner à Marrakech, ce jeu de couleurs, d’ombres ! Bravo pour les photos qui ont encore plus de valeur (du moins symbolique) vu le contexte dans lequel elles étaient prises !
Au Maroc, nous n’avions pas ressenti un sentiment d’hostilité, par contre on nous demanda sans cesse un bakchich…mais c’était il y a une quinzaine d’années. Il faut craindre que les mentalités aient changé. La faute aussi au comportement sans gêne de certains touristes…
En Inde, au Cambodge et en Thaïlande, nous avons été plutôt bien accueillis.
Les couleurs et la lumière du Maroc sont splendides effectivement. Et la pratique du bakchich est encore et toujours d’actualité. J’espère que le tourisme, si important en Asie, ne ternira pas le sourire si lumineux de ses habitants. C’est tellement plus facile de faire de la photo la-bas!
J’ai un hybride finalement assez discret mais je n’aime pas déranger et je suis sûre que j’aurais lâché l’affaire … ce que tu as bien fait de ne pas faire ! Pour ça, la Thaïlande a été le pays rêvé, j’ai même été très surprise d’autant de sourires devant l’objectif ! En tout as, tu as réussi une belle série de photos.
Si on ne sent pas quelque chose, il ne sert à rien de se forcer. Sachant que je ne retournerais pas de si tôt au Maroc, mon envie de faire des photos a été la plus forte 😉 De l’Asie je ne connais que Bali et la Birmanie, je compte bien avoir un jour ou l’autre l’occasion de capturer ces fameux sourires thaï moi-aussi…. Belle semaine Laurence.
héhé, je connais… en Afrique, c’est très compliqué aussi de se promener avec du matériel voyant…
La dernière fois que j’y suis allée, je n’avais pas d’appareil de poche, mais je me suis équipée depuis.
A Paris, selon les quartiers, il est bien pratique aussi, ce petit joujou, discret et efficace !
Belle série, en tout cas, qui nous fait joliment voyager.
Bises
Selon les endroits où l’on se trouve, ça devient vraiment difficile de faire de la photo… Hélas! Merci de ta visite Marie.
Bien-sûr, ces images sont totalement différentes de celles auxquelles tu nous avais habitués, mais c’est le reflet de ce que tu as ressenti … et tu en a fait une série de situations « furtives », c’est intéressant également 😉 Ce magnifique pays ne se livre pas aussi facilement …
A bientôt Christine.
Comme relevé plusieurs fois dans les comm, pour obtenir davantage, il faut vraiment avoir le temps, être plus proche de la population que de simples touristes . Ou alors être un as de la photo volée, ce que je ne suis pas (heureusement finalement, je ne me sentirais pas bien…). Bonne semaine Marie.
Bonjour Christine.
Je crois bien que tout(e) photographe un peu intéressé(e) à l’humain a eu un jour des problèmes avec des gens en pratiquant la photo de rue. J’aime ce genre d’exercice dans les rues de Montréal. J’ai eu deux fois des problèmes. La première, je l’avais cherché. Photographier au téléobjectifs trois dealers de shit devant une voiture de police, ce n’est pas très brillant. Mais j’ai réussi à m’en sortir en jouant au con (suis très doué pour ça). La seconde fois, je photographiais un batiment dans une rue. Je n’avais pas un type qui était dans une auto garée devant l’immeuble. Le type était très agressif. Curieusement s’il n’était pas marocain, il était surement algérien…
J’essaye depuis pas mal de temps un technique de prise de vue à bout de bras. L’appareil tenu la main baissée, je déclenche ‘au pif » en étant très près de mon « sujet ». Ça me donne des photos en format portrait, axée sur les personnes, et qui ont ce qui peut-être un défaut, elles sont toutes en oblique.
Bonne journée,
Ah oui, je reconnais que tu ne donnes pas dans la facilité 😉 J’aimerais bien voir la manière dont tu t’y prends pour photographier à bout de bras, mais je ne crois pas que cette technique me conviendrait. Je suis bien trop maniaque du cadrage et tout finirait à la poubelle. Merci pour ce partage d’expérience Dominique.
Bonjour, Cette façon de faire des photos dans la rue diffère pas mal de ce que tu fais toi. Ce que j’ai voulu faire c’est tenter de montrer ces images que notre oeil perçoit, capte sans le vouloir. Des images en passant. C’est un sujet qui me « travaille » depuis longtemps. Tu as certainement en tant que photographe vécu ces moments où par exemple quand tu roules en auto, ton oeil perçoit de façon inconsciente une photo à faire, et que tu recules pour faire la photo.
Il y a longtemps que je ne veux plus aller à Marrakech et ses environs tout y est devenu pénible et pas seulement pour les photos… et je pense que les explications de Laurence sont bonnes. Un conseil, la prochaine fois opte pour Fès et Meknès, les médinas sont toute aussi belles et c’est bcp plus cool! Je n’y ai pas trop eu de problèmes ( en 2013) pour faire des photos de rues avec des personnes et en tous cas il n’y a pas d’agressivité. A Chefchaouen c’est un peu plus compliqué, les gens attendent ou bien se cachent qd ils voient que tu prends une photo, il faut alors être + patients qu’eux. 🙂 A Tétouan, c’était bcp plus chaud et là j’ai du sortir mon petit compact et même m’en servir à la sauvette sans viser pour ramener qques scènes de rue mais bonjour le nombre de photos parties à la poubelle. 🙂
Pour les portraits plein pot bien sûr la seule solution est de faire connaissance ou de demander la permission mais là c’est plus compliqué et demande + de temps mais qque soit l’endroit Afrique, Asie ou autre c’est quand même un minimum question respect et c’est ce que je fais toujours… ce qui n’est pas toujours le cas d’autres touristes ce qui peut provoquer le mécontentement puis le refus au fil du temps.
J’essaie aussi maintenant de prendre plus de temps dans un voyage, le but n’étant pas de tout voir mais de bien voir. C’est dur car qd on va loin comme dans un pays d’Asie où il y a tant de chose à voir on a l’impression de pas avoir fait grand chose mais c’est certainement le meilleur moyen pour ramener de bons clichés, prendre le temps des rencontres, retourner plusieurs fois dans un même lieu pour avoir la bonne lumière, etc… c’est le but que je me suis fixé désormais… mais je sais que ça va pas être facile de céder à la tentation d’en voir un max…
Bon en tous cas tu as pu ramener qques scènes qui donne une bonne idée de l’ambiance locale, on trouve toujours des solutions. 🙂
On parvient tous à la même conclusion: il faut prendre le temps ! C’est ce que je vais faire cet été en voyageant de manière totalement différente de ce que j’ai fais jusqu’à maintenant. J’espère avoir ainsi un rapport différent, plus proche avec la population locale et pouvoir faire de belles photos avec le consentement de mes sujets. Je parlerai certainement de ce voyage un peu plus tard. Belle semaine Evelyne et merci de nous avoir livré tes expériences.
C’est vrai que certaines cultures sont moins à l’aise avec les photos. Bravo d’avoir pu capter ses moments, c’est très réussi comme toujours !
Les dernières fois que je suis allée dans un pays du Maghreb, je n’avais pas encore mon reflex et je faisais tout au compact. Et je n’avais pas les mêmes « objectifs » photographiques.
Lorsque je suis partie en Toscane, dernièrement, je voulais faire des portraits dans la rue. Donc quand je repère quelqu’un que j’aimerais photographier (de près), je lui demande.
Mais comme toi, quand je veux saisir des scènes de rue, j’essaie de me fondre avec le lieu. Rester au même endroit, sans bouger pour attendre le passant. Certains s’arrêtent parfois, pensant qu’ils vont me gêner alors que j’attends leur passage. C’est amusant.
Parfois on se fond si bien, qu’on peut vraiment faire des photos!!!
Ce serait intéressant de pouvoir discuter avec ces personns qui ont été agressives avec toi. Elles ont forcément de bonnes raisons.
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J’ai eu le même ressenti que toi dans les pays du Moyen-Orient (Egypte, Sultanat d’Oman, Turquie). Parfois, les hommes étaient fiers d’être pris en photo par contre interdiction de prendre en photo leur femme et leurs enfants… Alors que dans les pays asiatiques, l’accueil y est beaucoup plus chaleureux (Mongolie, Népal, Indonésie) et j’ai bien peur que la religion soit en partie responsable (islam / bouddhisme) :-S
Et au final, j’utilisais les techniques citées pour saisir des scènes de rue (compacts pour être discret ou reflex avec un téléobjectif pour prendre à distance).
Hélas oui y a pas photo (c’est le cas de dire) entre l’Asie et le Moyen-Orient! Cet été je vais tester l’Asie centrale, j’espère que mon appareil photo sera bien accueilli… Merci pour ton retour.